Etape précédente: Teinture et apprêts

Intervenants de la chaîne de fabrication et de distribution

L’industrie textile est une des plus opaques, ce qui n’est pas facilité par le nombre d’étapes et d’intervenants entre la matière d’origine et l’arrivée du produit dans nos placards.

• De nombreux intermédiaires aux quatre coins du monde
• Beaucoup de sous-traitance rendant la traçabilité difficile

Le réseau des intervenants de la chaîne de fabrication et de distribution est vaste!

Impact carbone fort, lié aux transports entre les acteurs de la chaîne de fabrication et circuit de distribution.

Le transport par cargo représente 13% du total des émissions de CO2, autant que les camions

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L’opacité sur les intervenants de la chaîne de fabrication ne permet pas de contrôler toutes les étapes, les produits utilisées ni les conditions de travail

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De nombreux vêtements commercialisés contiennent des phtalates, des résidus de NPE et d’autres substances dangereuses, y compris dans des pays où l’utilisation des NPE a été réglementée dans le domaine de la confection textile.

 

Pour limiter ces risques, slow-conso demande aux acteurs de son réseau de fournir un maximum d’informations sur la traçabilité des produits.

Sources:

Rapport greenpeace: Les dessous toxiques de la mode 2012. Disponible ici: https://www.greenpeace.fr/dessous-toxiques-de-mode/

http://www.huffingtonpost.fr/2015/11/29/impact-textile-environnem_n_8663002.html

Etape précédente: La culture du coton

Transformation de la fibre

Après l’obtention des fibres, ces dernières sont lavées puis passent en filature pour créer le fil qui sera utilisé pour créer les futurs produits.

La tissage consiste à entrecroiser des fils (de trame, sens transversal, avec des fils de chaîne, sens longitudinal) pour obtenir le tissu.

 

BILAN ET IMPACTS

Procédés mécaniques, utilisant des machines électriques = consommation d’énergie.

L’électricité, souvent produite à partir de charbon ou de pétrole, émet des gaz à effet de serre.

 

Utilisation de lubrifiants et agents humidificateurs lors de l’étape de filage (pour faciliter le passage dans les machines).

 

Au lavage, les résidus (produits chimiques, lubrifiants) peuvent se retrouver dans les eaux usées.

  Point de vigilance sur  les « non-tissés » dont la consolidation fait appel à des produits chimiques.

Comme pour chaque étape demandant une intervention humaine, les conditions des travailleurs (hommes, femmes et parfois enfants) peuvent être difficile. Les informations sur la traçabilité aident à avoir une idée des normes sociales en vigueur dans les pays concernés, certains pays sont plus à risque que d’autres d’avoir recours au travail forcé, à l’exploitation humaine, au travail d’enfants, conditions dangereuses,… [2]

Certains labels (GOTS, Fair Wear notamment) aident également le consommateur à s’assurer que les normes sont respectées.

Il ne faut pas obligatoirement exclure les marques sans labels, qui ont parfois une visibilité et une maîtrise de l’ensemble de leur chaîne de production en sélectionnant directement leurs ateliers partenaires.

Etape suivante: Teinture et apprêts

Sur slow-conso, les marques apportent des détails sur leurs démarches, les labels, leurs partenaires. S’il vous manque des informations sur certaines, écrivez-nous, nous compléterons au mieux!

Sources:

[1] https://pixabay.com/fr/fibre-de-coton-file-d-attente-thread-2037923/

[2] https://www.france.tv/france-2/cash-investigation/saison-5/332039-coton-la-face-sombre-de-l-or-noir.html

<< Transformation de la fibre

La teinture textile

Les teintures utilisées dans l’industrie textile sont majoritairement des teintures chimiques. Les procédés de teinture sont polluants, parfois incontrôlés, sont nocif pour l’environnement.

Les teintures textiles consomment 10.950.000.000 litres d’eau chaque jour.

 

Les teintures textiles présentes plusieurs problèmes:

• Grande quantité d’eau
• Substances chimiques
• Métaux lourds
• Solvants (NPE notamment);

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Ces substances nocives peuvent avoir un impact sur la santé des ouvriers.

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Les apprêts

Les apprêts sont des traitements appliqués sur un produit pour lui donner des propriétés particulières. Certains apprêts sont mécaniques (grattage, rasage pour aspect velours par exemple gaufrage) d’autres chimiques (infeutrable, infroissables, imperméabilisation)

• Imperméabilisant,
• Traitement repassage facile
• Notamment des Phtalates ou autres…

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Les habitants des régions productrices sont les premiers impactés par la pollution des eaux.

Les travailleurs sont peu protégés des substances chimiques utilisées, les conditions de travail sont souvent indignes.

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Pour ces deux étapes

Grande quantité d’eaux usées rejetées sans épuration. (contenant des substances chimiques, phtalates toxiques, des amines cancérogènes et autres substances dangereuses).

Même les installations de traitement ne permettent pas de tout éliminer.

Les produits dangereux se répandent dans les cours d’eau, l’environnement, notre chaîne alimentaire.

Etape suivante: Fabrication et distribution

Sources:

https://www.planetoscope.com/consommation-eau/1599-consommation-d-eau-pour-faire-des-teintures-textiles.html

Rapport greenpeace: Les dessous toxiques de la mode 2012. Disponible ici: https://www.greenpeace.fr/dessous-toxiques-de-mode/

http://www.greenpeace.org/eastasia/news/stories/toxics/2010/textile-pollution-xintang-gurao/

 

 

La culture du coton

La production conventionnelle, intensive, du coton est lourde en impacts environnementaux et sanitaires.

La fibre la plus utilisée dans le monde est le coton:

• Utilisation d’engrais, de pesticides, d’OGM et d’eau en grande quantité
• La matière est ensuite préparée pour extraire la fibre, éliminer les impuretés, la laver.

25% des insecticides consommés et 10% des pesticides utilisés dans l’agriculture pour 2.5% des surfaces agricoles [1]

 

Selon l’OMS la culture intensive du coton est responsable de 22000 morts dans le monde L’assèchement des terres touche au quotidien les habitant des villes productrices.

 

Il faut environ 10 000 L d’eau pour générer 1Kg de coton [2]

 

EXEMPLE DE LA MER D’ARAL, suite à l’intensification de la culture de coton en Asie centrale en 1960:

En 50 ans  la mer d’Aral perd 75% de sa surface et 90% de son volume.

Mer d’Aral 1989	Mer d’Aral 2000	Mer d’Aral 2014

Heureusement, depuis 2005 un barrage a été installé permettant de faire remonter le niveau de l’eau.

La vie reprend peu à peu.

 

Etape suivante: Transformation de la fibre

SOURCES:

[1]  https://www.lafibredutri.fr/je-trie

[2]  Video: Mondialisation: le tour du monde d’un jean

[3] http://www.huffingtonpost.fr/2014/09/30/mer-d-aral-lac-assechee-disparition_n_5907478.html#gallery/448106/16

[4]  http://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/video-la-mer-d-aral-est-elle-en-train-de-renaitre-de-ses-cendres_1597581.html

Les salaires en Chine augmentent, mais d’autres pays sont prêts à accepter beaucoup pour entrer dans le marché.

Par exemple le Bangladesh (5%), l’Inde et de Vietnam (4%) attirent les donneurs d’ordres  occidentaux, notamment les pays d’Asie du Sud-Est (tel le Vietnam, Cambodge, Birmanie) qui deviennent de plus en plus compétitifs en terme de salaires.[1]

Problèmes posés :

• Conditions de travail (temps de travail, travail d’enfants, environnement de travail)
• Protections insuffisantes (en contact direct avec des substances toxiques de la culture à la fabrication des produits)
• Traitement des déchets de cette industrie (produits dangereux utilisés + mauvais traitement des eaux usées)
• Traçabilité et Transport (longue distance, nombreux intermédiaires car beaucoup de sous-traitance)

En effet, le secteur textile peut faire appel à des drames comme le Rana plaza au Bangladesh (L’effondrement de l’établissement (usine de confection fournisseur notamment d’H&M) a fait 1135 morts le 24 Avril 2013), et des pratiques innommables comme les conditions d’esclavagisme humain dont nous avons TOUS déjà entendu parlé, comme le travail des enfants, les conditions sanitaires désastreuses des travailleurs, comme à la pollution incontrôlée des eaux notamment (c’est d’ailleurs pour cela que les étapes se font dans les pays où l’écologie n’est pas encore la pierre angulaire de leur stratégie de développement), et tous les problèmes sanitaires qui en découlent dans des populations qui n’ont pas nos moyens d’information, d’expression, de revendication, d’accès aux soins…

sources:

[1] http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/02/16/la-nouvelle-geographie-mondiale-de-l-approvisionnement-en-pret-a-porter_4866181_3234.html

http://www.journaldunet.com/business/salaire/asie/continent-992

 

Quelques facteurs de modification de la géopolitique du prêt-à-porter :

• Chute des prix du pétrole
• Nouveaux accords douaniers,
• Evolution des salaires…[1]

Selon l’Institut danois de la mode, l’industrie de la mode est la 2ème industrie la plus polluante au monde après l’industrie pétrolière[2]

Le secteur continue à poser des problèmes sanitaires, environnementaux et humains.

25% des substances chimiques produites dans le monde sont utilisées par la filière textile ![3]

A elle seule, la culture du coton (fibre la plus utilisée dans le monde) utiliserait 25% des insecticides consommés dans le monde et 10% des pesticides utilisés dans l’agriculture pour 5% des surfaces agricoles.

 

L’industrie textile est responsable de 17 à 20 % de la pollution de l’eau dans le monde, dont (CF étude TWIST) 70% des cours d’eau en Chine. [4]

Le saviez-vous ? Il faut environ 10 000 l d’eau pour générer 1 kg de coton et 200 000 litres d’eau en moyenne, sont nécessaires à la fabrication d’une tonne d’articles textiles ![5]

Pour combattre ce problème, entre autres engagements durables, slow-conso met en avant des produits faits à partir de matière naturelles, bio pour le coton, ou recyclées. Les matières issues de transformations chimiques ne sont pas favorisée.

SOURCES:

[1] http://www.leconomiste.com/article/984804-une-nouvelle-cartographie-se-dessine-dans-le-textile

[5] https://www.lafibredutri.fr/je-trie

[2] http://www.lexpress.fr/actualite/industrie-de-la-mode-c-est-tout-un-modele-economique-qu-il-faut-reinventer_1795757.html

[3] https://www.lafibredutri.fr/je-trie

[4] http://www.huffingtonpost.fr/2015/11/29/impact-textile-environnem_n_8663002.html

Economie, emplois

L’industrie textile en France représente environ 2 400 entreprises (fabriquant des fils, des tissus et des textiles destinées à l’habillement, à l’ameublement ou à un usage technique). C’est un secteur économique majeur qui contribue au rayonnement de l’image de la France dans le monde, entraînant des effets bénéfiques sur d’autres activités (tourisme, commerce de détail notamment).[1]

Dans le monde ce secteur emploie 75 millions de personnes [2]

Consommation

Les Français consomment 17 kg de textile /an/habitant dont 80% de vêtements, 8% de linge de maison et 12% de chaussures. [3]

Chiffons, vêtements usagés… les ménages produisent environ 1/4 des déchets textiles récupérés chaque année en France.

Chaque année, 600 000 tonnes de TLC sont mis sur le marché français (source: ecoTLC [5])

Selon une étude TWIST, 70% de notre garde-robe ne serait pas portée…  [4]

SOURCES:

[1] https://www.entreprises.gouv.fr/secteurs-professionnels/textile-mode-et-luxe

[2] http://www.lexpress.fr/actualite/industrie-de-la-mode-c-est-tout-un-modele-economique-qu-il-faut-reinventer_1795757.html

[3] https://www.planetoscope.com/Commerce/1545-ventes-de-vetements-et-textiles-d-habillement-en-france-en-kilos.html

[4] http://www.huffingtonpost.fr/2015/11/29/impact-textile-environnem_n_8663002.html

[5] http://www.ecotlc.fr/page-335-l-eco-conception.html