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Ah le coton ! Une grande histoire, il occupe désormais la première place des matières naturelles consommées dans le secteur textile. On pourrait schématiser la composition de nos placards ainsi:  60% de matières synthétiques et 40% de coton.

Aspects techniques

Il existe plusieurs espèces de coton, qui produisent des fibres aux caractéristiques différentes.

Avantages:

  • Texture douce, souple et solide.
  • Facile à teindre
  • Entretien facile (supporte jusqu’à 95°C).
  • Bon pouvoir absorbant de l’humidité (taux de reprise 8.5%)

Inconvénients :

  • Pouvoir adiathermique moyen (capacité à garder la chaleur)
  • Facilement froissable
  • Pas de coloris brillant (sauf le coton mercerisé, après avoir été trempé sous tension dans la soude).

Origine du coton, Histoire de la filière

L’origine du coton est très ancienne et son exploitation aussi. Des restes de tissus de coton, datant de 3000ans avant J.C env., ont été trouvés en Inde. On l’appelle l’arbre à laine. Il en existe plusieurs espèces ayant des caractéristiques spécifiques.

Le cotonnier produit de belles fleurs blanches, ainsi qu’un fruit protégé par de longs poils soyeux. Ce sont ces poils qui sont exploités pour confectionner du coton hydrophile, du fil ou des étoffes.

L’expansion du coton a été progressive, les Arabes, proches de l’Inde, importent ses tissus, puis commencent l’exploitation du coton en Egypte, en Algérie, puis en Espagne. Le coton est également utilisé en Amérique, notamment au Pérou où l’on retrouve des morceaux de cotonnades datant de plus de 1000 ans avec J.C.

L’histoire du coton est longue et lourde.

Les croisades (au moyen-age), ainsi que la découverte de l’Amérique et le débarquement des Espagnols de Cortés (1519) sont deux temps forts qui permettent aux Européens de découvrir le coton. Les Européens de l’époque s’habillaient principalement avec du lin, du chanvre et de la laine. La découverte de ce tissus souple et moelleux créé un engouement en Europe qui se poursuit aujourd’hui encore.

La première mondialisation commence alors, on installe des champs de coton dans les colonies américaines situées sous le 37°parallèle et l’on importe des esclaves d’Afrique pour y travailler.

Les années passent, le Japon et le Brésil entrent dans la danse, bref : les cotonniers et les usines fleurissent un peu partout sur la planète, aujourd’hui encore.

Impacts

SMalheureusement, si le coton possède de nombreux aspects techniques positifs, que nous verrons dans la partie suivante, les impacts de son marché sont nombreux.

La culture du coton:

Nous l’avons vu, le cotonnier est sensible et sujet à de nombreuses attaques naturelles (maladies et attaques d’insectes). Ainsi, les producteurs de coton sont nombreux à utiliser de façon intensive les pesticides.

Pesticides et insecticides sont néfastes pour la biodiversité et la pollution des terres, pour les agriculteurs en contacts direct avec les produits.

Les OGM sont également utilisés dans la culture du coton et nocifs pour la terre comme pour les ouvriers.

Le coton est très gourmand en eau, et l’irrigation des champs assèche certaines parties du globe, l’exemple le plus marquant et connu étant celui de la Mer d’Arral. Malheureusement ce phénomène ne nous a pas freinés et la production de coton dans des parties asséchées continue (ex : Bénin).

Sa transformation :

« Chlore, ammoniaque, soude, acide sulfurique, métaux lourds, formaldéhyde, solvants organiques et aromatiques… sont des produits utilisés quotidiennement dans les usines de l’industrie textile conventionnelle »[1]

Le traitement du coton (blanchiment, teinture) exige fréquemment d’utiliser du chlore, des adjuvants chimiques, ainsi que des métaux lourds (plomb, chrome).

Pour schématiser, ces produits et résidus toxiques polluent l’air, les sols et les eaux. Ils sont dangereux pour les personnes qui travaillent en contact direct avec (souvent sans protections adaptées), pour les rejets émis (souvent non traités) et donc pour la région et ses habitants ainsi que pour le reste de la planète. Ces traitements ne seraient pas sans conséquences pour le consommateur en contact direct et quotidien avec les résidus de ces produits.

Les colorants avec métaux lourds et formaldéhyde sont interdits en Europe, mais les produits importés sont peu (pas ?) contrôlés.

[1]Source : natura-sciences.com

Le marché :

Le coton représente 40% de la production textile mondiale. Le marché est tenu par de gros acteurs, qui cultivent de façon intensive. Ce marché fait aussi vivre des millions d’entreprises familiales, en Afrique de l’Ouest notamment, qui doivent s’adapter aux règles du marché…

 

Utilisations courantes

FIBRES :

  • Textile (bonneterie, tissage)
  • Produits d’hygiène (coton démaquillants, tampons, serviettes, compresses médicales)
  • Feuilles, billets de banque
  • Film photographiques
  • Mèches de chandelles

GRAINES :

  • Huile végétale
  • Tourteaux pour la consommation animale

RESTE :

  • « Fabrication de savon, d’engrais, d’explosif (glycérine), de fongicides, d’insecticides…, de caoutchouc synthétique »
  • Litières pour animaux
  • Combustibles

Alternatives pour mieux consommer du coton

Après avoir fait cette introduction au coton, on ne peut plus fermer les yeux sur les problèmes que provoque notre consommation actuelle de coton. Mais nous ne sommes pas là que pour alerter, nous travaillons aussi à proposer des solutions et des alternatives !

Une alternative serait de diminuer notre consommation de coton, mais cela semble complexe tant l’économie qui en résulte est immense, peut-être peut-on commencer par l’améliorer tout simplement :

  1. Coton équitable : pour protéger les travailleurs
  2. Coton bio : pour protéger les hommes et la planète
  3. Coton recyclé

Evidemment, nous vous proposons tout cela sur le site 🙂

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Produits en Coton (bio, récup’, recyclé) responsable